Sausage Party

Évoquer la saucisse c’est grossier. Il y a toujours cette douce connotation sexuelle qui éclaire l’œil de votre interlocuteur lorsque vous leur parlez d’une “soirée saucisse”. Un brin de curiosité et d’excitation avec un seul espoir : que cette saucisse devienne autre chose que 48 cm de chair de porc. Même le mot porc allié à la saucisse ne m’aide pas à vous décrire ce plat si régressif qu’est : la saucisse purée

La saucisse est parfois l’oubliée de la boucherie, souvent considérée comme un peu cheap, un peu facile à enfourner et à glisser délicatement dans une assiette. En plus, la saucisse n’est pas esthétique. Le chef ne l’installera pas délicatement avec une pince à épiler au milieu d’une assiette de légumes élégants. La saucisse c’est la cagole de la boucherie, visuellement putassière, elle est dénigrée alors qu’elle a tant à donner une fois l’apparence dépasser.

Bouillon Baratte ou quand la saucisse purée fait vibrer tout Lyon

Chez Bouillon Baratte, ils ont fait fi de cette sale réputation en partant au fin fond de la Haute-Loire rencontrer Monsieur Saucisse : Emmanuel Chavassieux, Roi de la saucisse au couteau. Il travaille le cochon d’Auvergne, utilise des épices, du sel de Millac et un petit peu de vin nature pour produire 48 cm ou 1 mètre de bonheur charcutier dans une boîte en bois. Vulgaire ? Oh oui ! c’est gastronomiquement érotique ! 

Bouillon Baratte, bec fin a donc décidé de la mettre à l’honneur en la laissant dénuée d’artifice, simplement accompagnée de la meilleure association du monde : la purée. 
Et voilà un plat qui attise tous les désirs culinaires, qui se retrouve à la carte de ce bouillon pour devenir la star de toutes les boustifailles lyonnaises. Cette cagole de la boucherie va vous surprendre et vous réconcilier avec la singularité d’un plat divinement vulgaire.